Mary Wood ~

Le regard posé sur la pluie battante derrière la fenêtre de verre, Mary observait. Elle observait le monde grouillant de petits hommes tous ignorant. De quoi ? De ce qu'il se passe quelques kilomètres plus loin, voir proche de chez eux, ou même d'eux. Le danger courait partout en Amérique, plus rien n'était sur, même les gens friqués dans leurs maisons pleines de gardes avaient la frousse. La jeune fille posa son coude un peu plus près du verre froid de sa fenêtre et appuya sa joue contre la paume de sa main. Une goutte roula sur la peau de son visage, puis deux, trois, quatre... Elle pleurait comme les gouttes d'eaux tombaient du ciel dehors. Ses mains se crispèrent quand l'une d'entre elle vint s'éclater dessus. Personne ne savait vraiment pourquoi elle pleurait, pourtant c'était bien clair, ses parents venaient de se mettre en colère contre elle.
Elle était rentré de sa soit disante balade au parc trempé jusqu'aux os habillée de son pull noir fétiche et d'un de ses deux jeans. Si la jeune fille avait vraiment été au parc, elle serait rentré bien plus tôt sachant que la pluie avait commencer à tomber 45 minutes au par avant et que le parc était à 3 minutes de la belle demeure Wood. Son père s'était énervé sur elle et l'avait envoyé dans sa chambre sans manger le repas bien chaud du soir. Vous l'aurez deviné, Mary s'était aventurée dans les ruelles obscures des quartiers malfamés à la recherche de quelques amis ou de personne avec qui parler, mais au lieu de ça, elle s'était reçu une canette de Coca écrasé dans la tête, lancé par un vieillard fou qui criait à tu-tête que Mary était la réincarnation maléfique de Jeanne d'Arc et qu'elle voulait anéantir le monde. Effectivement, il était fou...
La jeunette pleurait donc à sa fenêtre. Il y avait d'autre raison de sa tristesse. Son père voulait absolument qu'elle finisse ses études de littérature, mais la mère de Mary avait pris la défense de sa fille. Du coup, il faisait la tête ses derniers jours et était devenu beaucoup plus irritable qu'avant et piquait des crises sans raison valable.
Les larmes avaient séchés sur les joues de la jeune fille, en même temps que la pluie avait cessé de se déverser sur les passants. Elle décida donc d'arrêter de s'apitoyer sur son sort et de jouer un petit Mozart avec Jack, son piano adoré. La mélodie résonna dans toute la maison, traversant chaque recoin, pénétrant dans chaque oreille écoutant avec attention. Le gazouillis des Rouges-Georges s'éveilla en même temps que les notes joués par Mary. Au rez de chaussé, les parents de la jeune fille semblaient détendu.
« Elle joue merveilleusement bien,ce serait dommage de l'empêcher de continuer son rêve, vous ne croyiez pas ?
- ... J'aurais tout de même préféré qu'elle finisse écrivaine, mais pianiste c'est tout de même bien. Prendrez-vous un peu de thé ?
- Volontiers, très cher. »
Et pour la première fois depuis des semaines, le père de Mary sourie. Il sourit de tout cœur, maintenant près à soutenir sa fille en cas de besoin...