friday night, time to have fun. { Jules }

La sonnerie de la fac retentit enfin dans ces ennuyants bâtiments. Je ramassais mes affaires le plus vite possible et rangeait ce qui se trouvait sur ma table, qui n’est que trousse. Je me suis très vite lassée de devoir écouter en classe et j’ai pris l’habitude de ne même plus sortir mes cahiers pour prendre des notes. Je dis au revoir a mes amies et sortis de la salle sous le regard arrogant du professeur, qui ne m’aimait pas et n’essayerai jamais et aussi têtue que j’étais, je lui fais un petit bye bye de la main en souriant juste pour l’énerver. Je rencontrais plusieurs personnes en chemin et discutais un peu avant de sortir du grand immeuble qu’on pouvait appeler « prison. » Nous sommes un vendredi soir, le meilleur moment de la semaine. J’étais dispensée de travailler au bar ce soir malgré que le patron ait besoin d’autres personnes et avec mon sourire charmeur et mes nombreux supplices, je suis libre. Je sortis sur le parking et me dirigeais vers ma voiture noire avant d’ouvrir la portière, m’installer sur le siège en cuire et mettre le cap sur mon appartement.

Je pris mes affaires, mon sac et mis tout ce qu’une fille avait besoin d’avoir sur soi pour une soirée au cinéma avec des amies. J’étais censée rejoindre une de mes amies vers sept heures aux alentours. Je me changeais vite fait et mis un débardeur moulant noir avec une jupe de la même couleur et une ceinture blanche comme assortie. Je me regardais une dernière fois dans le miroir avant de prendre mes clés d’appart’ et sortir en trombe. Prochain destination, le cinéma de Boston. A ce que je sache, nous étions censé voir un film d’horreur tout juste sortie mais aussi débile que je suis, je n’ai pas demandé le nom et je savais qu’il n’y avait pas qu’une de sortie en ce moment et ainsi, je ne pouvais aller demander les tickets en avance. Je gardais un œil sur l’heure en conduisant vers le lieu voulu. J’étais si heureuse de pouvoir enfin prendre un peu de temps pour moi, je ne suis pas allée au cinéma depuis une éternité et je n’y avais jamais pensé jusqu'à maintenant.

Je me trouvais devant le ciné et regardais l’heure. J’avais encore vingt minutes avant qu’elle arrive et suffisamment le temps pour faire quelque chose d’autre en attendant. J’entendis la musique d’un bar non loin de la, quelqu’un avait mit le son un peu trop fort et la mélodie rockeur sonnait dans toute l’allée. Je sourie en pensant que c’était Boston tout craché ca. Les gens de cette ville sont connus pour être des fêtards et des personnes qui ne font que profiter de la vie. Okay, peut-être pas tout le monde est comme ca ici mais bon, je ne peux pas dire que j’en fais pas partie a mon avis. Je regardais l’entrée du cinéma et je me suis dis, puisque je suis la et que j’ai soif, mieux faut aller me chercher quelque chose à boire. Je poussais les portes et fus frapper par l’air froid des ventilateurs et je regrettais aussitôt de ne pas avoir apporté de gilet avec moi. Je m’avançais vers le petit restaurant et demandais un coca. Je payais puis repartis dehors, ne voulant pas rester encore une seule minute dans cet endroit qui me gelait comme le pole nord. Je regardais les gens passer en sirotant ma petite boisson. J’eus enfin le pensée de regarder ma montre et fis qu’elle était déjà en retard de maintenant quinze minutes. J’espère qu’elle va débarquer et ne pas me laisser toute seule ici en plein cœur de Boston sans rien faire.

Il était 16h30. J’avais rien fais de la journée. J’étais juste affalé dans le petit canapé du studio, la télévision allumée, et le son pas très fort. J’étais endormi. Je bâillais à m’en décrocher la mâchoire puis me levais, les paupières lourdes. Mes pas me conduisirent vers la salle de bain naine que je partageais avec Andreas. Je filais sous la douche, et savourais l’eau chaude qui me brûlait la peau avec ardeur. Je poussais un soupir de bien être. Qu’il était bon de glander sous l’eau chaude. Je sortais à contrecoeur de la douche, me brossais les dents, arrangeais mes cheveux et allais trouver ma commode. Je pris un jean clair délavé, avec une chemise à carreaux bleus. J’aimais bien les chemises. C’est surtout parce que ça me va bien. Je m’habillais, prenait mon chapeau, mon manteau, une écharpe et sorti dans l’air frais de la nuit Bostonienne.

Je marchais dans la rue, cherchant un bar tabac, histoire de recharger mes provisions de cigarettes. Cela tombait bien, il y en avait juste un devant le Cinéma de Boston. Je me pressais et poussais la porte, on me dévisagea. Je foudroyais les « on » du regard. M’approchant du bar, je demandais deux paquets de cigarettes. Ouh, c’était plutôt cher, ici. Je payais et pensais très fort qu’il fallait que je me trouve un petit boulot. Je me mordillais la lèvre inférieure et sortis du bar tabac. Le froid me percuta et mais je l’ignorais royalement. Je sortis une cigarette et l’allumais rapidement. Je portais l’une de mes principales raisons de vivre à mes lèvres, et inspirais à fond la chose qui me pourrissait les poumons. Et j’aimais ça. J’aimais beaucoup ça. J’avançais sans vraiment regarder où j’allais, puis je percutais une forme – quelqu’un. Je sentis un truc éclabousser le sol. Le quelqu’un était à terre. Je le prenais par les épaules et le... la relevait. Je regardais sur le sol et vit une canette de coca par terre, à moitié pleine. La pauvre était toute éclaboussée de coca. Je fouillais mes poches à la recherche d’un éventuel mouchoir. Ah ! Chanceux, j’en avais un. Je tendais ma main qui tenais le mouchoir vers la fille – j’avais lâché ses épaules, hein. Merde, quel con !

« Ahem, excusez moi… Je peux rembourser votre coca si vous voulez. »

J’espérais qu’elle n’était pas rancunière. Je la fixais droit dans les yeux, soutenant son regard. Le mouchoir était toujours tendu vers elle.

J’étais toujours la, mon canette de coca dans les mains, cherchant mon amie des yeux, qui n’apparaitrait peut-être pas. J’étais un peu énervée qu’elle me laisse tomber ainsi au beau milieu d’un vendredi soir. J’aurai bien pu travailler au bar et gagner plus d’argents au lieu d’accepter son invitation si elle savait. Je fixais les gens passé et quelques minutes plus tard, je sentis quelqu’un me persécuter et ma boisson ainsi que moi-même se trouvaient maintenant par terre. Mon T-shirt était maculé de coca mais ma jupe était sauvée. Je lançais un regard accusateur au jeune homme qui m’avait bousculée. Il m’aidait à me relever et me lâchant, commençait à chercher quelque chose dans ses poches. Je n’avais même pas finis mon coca qu’il est par terre et aucune chance que je le ramasse maintenant mais quand même ! Mais bon, en fin de compte, ce n’était qu’un accident. Le coupable de tout ca, un blond, sortit de sa poche un mouchoir et me le tendit en disant cela. « AHEM, EXCUSEZ MOI… JE PEUX REMBOURSER VOTRE COCA SI VOUS VOULEZ. » Je le regardais dans les yeux et il fit pareil. J’espère qu’il était au moins désolé de ce qu’il a fait, passer une soirée avec un T-shirt mouillé ce n’est pas le drame mais c’est ni confortable ni agréable. Je tendis la main et pris le mouchoir offert, commençant à essuyer mon T-shirt même si cela n’allait pas faire grand-chose, juste le sécher un peu. J’allais sentir le coca mais pas grave. Le jeune homme était toujours la et j’avais failli oublier qu’il m’avait dit quelque chose. Je le regardais, il était un homme de taille moyen, ni trop grand, ni trop petit, portant une chemise bleue et des jeans. Il ressemblait en effet au genre de mec qui passe son temps à faire la fête et boire mais je m’en foutais grandement. Je lui sourie et lui dis gentiment même après ce qu’il m’a fait.

« T’inquiète, ca va. Et puis ce n’est qu’une boisson et puis j’avais plus soif de toute façon. Juste regarde ou tu marches, tu voudrais pas que ca arrive encore une fois, hein. »

Bon, que faire maintenant ? Je n’avais pas vraiment quelque part ou aller et je ne voulais surtout pas rentrer chez moi, pas maintenant. Et puis rester ici ne me dérangeait pas mais bon, pas une super idée pour une soirée de vendredi. Je regardais a gauche et a droite, pensant peut-être que elle serait enfin la mais j’avais beau espérer, je suis sure qu’elle n’était pas venue parce qu’elle avait mieux à faire, la petite chiante. Je sais pas pourquoi mais je me sentis embarrassée à rester la comme ca sans bouger et rien dire d’autre et quand je suis comme ca, aussi un peu nerveux, j’ai le manie de me mordre intérieurement la lèvre. Je rigolais intérieurement de moi-même parce que je me disais que ce genre de situation ne m’arriverait jamais, la boisson qui tombe sur les vêtements et qu’on tombe sur un inconnu qui eut remboursé ton coca parce que faut dire que dans cet endroit, ce n’est pas tous les jours que quelqu’un ferait ca pour toi.

[ desolee, pas beaucoup d'inspiration la xDD ]

C’est avec soulagement que je remarquais que j’avais toujours ma cigarette dans la main, tant que je n’avais pas brûlé la fille avec, ça allait. Elle me sourit. Franchement je m’attendais à ce qu’elle me gueule dessus et qu’elle aille me forcer à acheter un nouveau tee-shirt. Je la fixai pendant au moins trente secondes, hébété. Je me raclais la gorge, un peu – beaucoup - gêné.

« T'inquiètes, ça va. Et puis ce n'est qu'une boisson et puis je n'avais plus soif, de toutes façons. Juste regardes où tu marches, la prochaine fois, tu voudrais pas que ça arrive encore une fois, hein. »

Me dit-elle, gentiment, ce qui accentua encore plus ma surprise. Je passais une main sur mon visage et réajustais mon chapeau qui avait manqué de tomber.

« Euh… Ouais. »

Je grimaçais à nouveau. Si ça se trouvait, elle attendait quelqu’un ; et puis si elle sortait ce soir, elle aurait un pauvre débardeur trempé. Je m’en voulais un peu. Je sortis mon portefeuille, et comptait l’argent liquide qui me restait. Mouerf. Un billet de 20, deux de 5 et de la monnaie. Je prenais les deux billets de 5 plus un peu de monnaie. Je mettais les sous dans ma poche. J’inspirais une bouffée toxique de ma cigarette et pivotais ma tête pour recracher la fumée. Je faisais ça au cas où, car si la fille était une non-fumeuse, j’aurais l’air bien à l’asperger de fumée. Haha, ça me rappelait vaguement le parc, où je m’amusais beaucoup à embêter les passants. Je ravalais un petit rire et fixais la fille.

« Jules, enchanté. J’peux faire quelque chose pour que tu me pardonnes, ou c’est même pas la peine que j’y pense ? »

J’espérais qu’elle accepterait, sinon je sais déjà que je serais en train de culpabiliser pour rien. Je finissais rapidement ma cigarette, puis soufflais la fumée vers le ciel. Elle s’évapora rapidement. Trop rapidement. Je soupirais et jetais le cadavre de ma cigarette par terre. Un faible rougeoiement persistait. Je l’écrasais du talon, impassible, et attendant la réponse de la fille.

Le blond semblait aussi gêné que moi, tant mieux alors, comme ca je ne suis pas la seule. Je sais pas pourquoi mais il commença a compter son monnaie sous mon regard mais j’observais maintenant les gens passer. Et dire que normalement, je devais être entrain de regarder un film d’horreur avec une fille et voila maintenant que je suis avec un mec que je ne connais pas et qui a sans faire exprès, ruiné mon débardeur. Je voulais rire de cette situation, oh oui mais bon, je ne voulais pas l’air si conne que ca alors je me contentais de sourire et d’essayer de ne pas rigoler. En fin de compte, je ne regrette pas vraiment de ne pas être au bar ce soir puisque faut dire que c’est beaucoup plus amusant et excitant de venir dans un endroit pareil que de passer son temps a servir des verres et faire semblant d’être heureuse de se faire toiser des pieds a la tête par des gens bourrées. Comme si ca m’amusait de faire le sale boulot et d’avoir un salaire qui ne faut rien. Mais des fois, je me dis que les choses pouvaient être encore plus pires que ca, mais j’ai encore l’argent de mes parents dont tout va bien. Le jeune homme marmonna un ouais et grimaçait légèrement. J’avais fais quelque chose de mal ou est-ce que j’étais dans un si mauvais état maintenant que je ressemblais a une ogresse ? Je me mordis la lèvre inferieur car je ne voulais pas parler puisque la moitié du temps, quand je suis nerveuse, j’ai la tendance habitude à sortir quelque chose de con et qui est hors-sujet qui fait que je pense que la plupart des gens qui me connaissent me prennent pour une gentille folle. Le jeune homme fumait sa cigarette et se tournait dans l’autre sens pour lâcher la fumée qui s’évaporait dans la nuit. La dernière fois que j’avais fumé était genre il y a une semaine, je n’ai pas eu le temps de m’acheter un nouveau paquet mais faut dire que ca me manque déjà. Je me souviens, j’avais commencé à fumer des quinze ans et depuis la morte de mes parents, et mon frère ainsi que ma tante me gueuleront dessus, disant que ce n’est pas bien pour les poumons et que si je continuais, j’allais mourir jeune. Comme si cela me préoccupais l’esprit.

« Jules, enchanté. J’peux faire quelque chose pour qe tu me paronnes, ou c'est meme pas la peine que j'y pense ? »

Je le regardais. Jules. Sympa le nom. Sachant que je n’avais rien à faire maintenant qu’on m’avait abandonné, me laissant une soirée seule, je ne serai pas de refus pour rien. J’eus encore la manie de regarder autour de moi, cherchant des yeux mon amie, on ne sait jamais même si elle avait quand même une heure de retard donc il ne fallait pas vraiment espérer qu’elle apparaisse par magie.

« Moi, c'est Katy. Et puisque mon amie m’a laissé tomber, je veux bien que tu me offres un verre si tu veux bien parce que je veux pas passer ma soirée a rien faire tu vois .. », lui dis-je en souriant.

« Moi, c'est Katy. Et puisque mon amie m’a laissé tomber, je veux bien que tu me offres un verre si tu veux bien parce que je veux pas passer ma soirée a rien faire tu vois .. »

Dit-elle, un large sourire aux lèvres. J’hochais la tête. J’allais lui offrir son verre alors. C’est fou, tous mes sous partaient dans l’alcool ou dans les clopes. Je cherchais un bar-tabac du regard. À part l’endroit où j’avais payé mes cigarettes, je voyais pas. Oh non.. C’étais super cher là bas. Tant pis.

« Il y a un bar, là bas. »

Lui dis-je plus platement que je ne l‘aurais voulu. Je marchais, les mains dans les poches, me dirigeant vers la porte d’entrée du bar. Puis je stoppais et me tournais vers Katy. J’inspectais sa tenue. Les gens du bar la prendraient peut-être pour autre chose qu’une fille qui attend sa pote pour aller au cinéma. Je m’approchais d’elle, enlevais mon manteau et le lui passais autour des épaules. Je réajustais mon chapeau et entrais dans le bar. Le mec me reconnaîtrait sûrement.. Je m’asseyais sur une chaise haute du bar et attendais que Katy vienne s’asseoir à son tour. Un mec du bar approcha et regarda Katy avec des yeux que je détestais. Je toussotais pour attirer son attention vers moi.

« Une pression pour moi. La même chose pour elle. »

Demandais-je en dévisageant le mec devant moi. J’espérais que la fille aimait les bières, sinon, j’étais désolé pour elle. Le gros arriva avec deux bières, mousseuses à souhait. Je souriais à Katy et levais le verre pour trinquer.

« A notre rencontre ! »

Lançais-je un grand sourire aux lèvres.

« IL Y A UN BAR, LA BAS. »

JE SUIS SON REGARD ET VIS EN EFFET UN BAR, LE SEUL DANS LE COIN SUREMENT. JE GRIMACAIS, C’EST PAS QUE C’EST BIEN MAIS BON, CET ENDROIT AVAIT L’AIR VRAIMENT CHER MAIS BON, JE VOULAIS PAS QUE JULES PAYE TOUT ALORS. JE LE SUIVIS JUSQU'A L’ENTREE OU IL S’ARRETAIT TOUT D’UN COUP ET SE TOURNAIT VERS MOI POUR ME REGARDER. IL S’APPROCHAIT DE MOI ET ENLEAIT SON MANTEAU POUR ENSUITE ME LE METTRE AUTOUR DES EPAULES. SANS SAVOIR VRAIMENT POURQUOI, JE ROUGIS LEGEREMENT. JE LE SUIVAIS A L’INTERIEUR ET M’ASSIS SUR UNE DES CHAISE LONGUES A SES COTES. LE MEC DU BAR ME FIXAIT D’UN DROLE DE REGARD CE QUI ME RENDIT MAL A L’AISE. JE BOUGEAIS DOUCEMENT SUR MON SIEGE ET EVITAIS LES REGARDS, J’AIMAIS PAS ETRE OBSERVER COMME CA, C’EST VRAIMENT CHIANT.

« UNE PRESSION POUR MOI. LA MEME CHOSE POUR ELLE. »

UNE BIERE, RIEN DE MIEUX A BOIRE. JE COMMENCAIS DOUCEMENT A ME DETENDRE ET JE ME DIS QUE FINALEMENT, LA VI N’EST PAS SI MAL QUE JE LE CROYAIS. ET PUIS POUR UN VENDREDI SOIR, C’EST ASSEZ REUSSI MEME SI TOUS MES PLANS ETAIENT TOMBEES A L’EAU. LE SERVEUR DU BAR ARRIVAIT ENFIN AVEC LES DEUX BREUVAGES ET REPARTIT AUSSI VITE. JE PRIS MON VERRE ENTRE MES MAINS ET REGARDAIS JULES QUI ME SOURIT ET DIT D’UN AIR JOYEUX.

« A NOTRE RENCONTRE ! »

NOS DEUX VERRES S’ENTRENCHOCAIENT COMME JE DIRAI ET JE BUS UNE GORGREE DE LA BIERE. POUR UNE FOIS, J’ETAIS PLUTOT HEUREUSE ET MON DEBARDEUR COMMENCAIT A SECHER ASSEZ VITE GRACE A LA CHALEUR QUI PROVENAIT DE MON CORPS. JE ME TOURNAIS VERS JULES ET LUI SOURIE COMME JE LE FERAI TOUJOURS A UN BON AMI. FAUT DIRE QUE C’EST GRACE A SON MANTEAU QUI ME TENAIT CHAUD MALGE LE COURANT FROID DANS LE BAR. JE ROUGIS ENCORE LEGEREMENT, C’EST LE MOI TOUT CRACHEE. JE MIS UNE DE MES MECHES DERRIERE MON OREILLE QUI ME GENAIT ET ME TOURNAIS VERS JULES.

« ALORS, QUE FAIS-TU ICI UN VENDREDI SOIR ? NORMALEMENT, GENRE LES GARS ONT TOUJOURS QUELQUE CHOSE A FAIRE AU LIEU DE SE PROMENER ET REVER AVANT D’HEURTER QUELQU’UN. », DIS-JE EN RIGOLANT.

JE BUS UNE NOUVELLE GORGEE ET ATTENDIS LA REPONSE DE JULES. J’AI L’IMPRESSION DE DIRE DES CONNERIES MAIS BON, J’Y PEUX RIEN. ALORS A LA PLACE DE DIRE QUELQUE CHOSE DE PLUS CON QUE JAMAIS, JE ME TAIS ET LE FERAI BIEN POUR LE RESTE DE LA SOIREE SI JE LE POUVAIS PARCE QUE JE SAIS QUE JE PEUX DIRE MAIS VRAIMENT DES TRUCS HORS-SUJET.

Un peu de mousse éclaboussa le comptoir. Je buvais quelques gorgées de bières, et sentais avec plaisir l’alcool me brûler la gorge.

« ALORS, QUE FAIS-TU ICI UN VENDREDI SOIR ? NORMALEMENT, GENRE LES GARS ONT TOUJOURS QUELQUE CHOSE A FAIRE AU LIEU DE SE PROMENER ET REVER AVANT D’HEURTER QUELQU’UN. »,

Dit Katy, en riant. Je lui souris, franchement, je savais plus vraiment ce que j’étais venu foutre là. Oui, oui, j’aimais bien les virées nocturne, loin de tout, qu’on me foute la paix. Et puis, il me semblait bien que j’avais des cigarettes à acheter. Voilà pourquoi j’étais venu, surtout.

« Eh bien.. Je crois que je n’en sais rien. J’aime beaucoup le monde de la nuit, je pense que c’est ça qui m’a poussé à sortir de chez moi. »

Répondis-je, avec un petit sourire. J’observais l’ambiance du bar, autour de moi, et constatais, que lorsque les gens passaient - du moins les hommes, ne se gênaient absolument pas pour regarder les jambes ou bien ce qu’il y avait sous le manteau de Katy. Je les suivais du regard, les dévisageant avec l’air mauvais. Ce qu’ils pouvaient être pervers. Je buvais quelques gorgées de bières, à nouveau. Malgré qu’elle soit chère, elle était très bonne. Je plissais les yeux et étouffais un bâillement. La cigarette plus l’alcool m’endormais quelque peu. Je frissonnais et reportais mon attention sur Katy.

« Tu comptais aller au cinéma, non ? »

Hasardais-je bêtement, car je m’étais rendu compte que le silence entre nous deux était devenu un peu.. Gênant, je dirais.